Rapaces et pastoralisme

Depuis des millénaires, le pastoralisme façonne le paysage montagnard basque. Cette activité permet d’entretenir de vastes espaces ouverts tels prairies, landes, pierriers.
Arrano sugejalea © Alain Pagoaga

Elle empêche donc la colonisation de ces terres par les arbres qui sont défavorables à la prospection des rapaces nettoyeurs en quête de nourriture. En effet, le Vautour fauve, le Vautour percnoptère, le Milan royal et le rare Gypaète barbu inspectent ces pentes à la recherche de cadavres, essentiellement issus du cheptel domestique puisque la montagne basque abrite peu d’ongulés sauvages comme l’Isard ou le cerf.

Le rôle de ces équarrisseurs naturels est extrêmement important car il garantit un recyclage rapide des carcasses et la non propagation des maladies. De plus, avec la disparition des grands prédateurs comme l’Ours et le Loup, les rapaces prédateurs tels l’Aigle royal ou les Milans, jouent un rôle indispensable dans la régulation des populations de petits mammifères, rongeurs et petits carnivores qui pulluleraient. Les rapaces participent donc au maintien d’un état sanitaire optimal des parcours.

Le territoire pastoral offre une quantité et une diversité importantes de nourriture. De plus, le paysage montagnard basque est composé de forêts, de falaises, de landes, de prairies, de tourbières qui offre diverses possibilités de nidification aux rapaces bien que relativement limitées pour les rapaces rupestres car la montagne basque ne recèle que peu de falaises. Ces facteurs d’alimentation et de reproduction induisent une grande diversité de rapaces, certains nicheurs, d’autres hivernants, d’autres, migrateurs et seulement de passage.
Le pastoralisme et les rapaces nécrophages ont donc un rôle complémentaire dans l’entretien de la montagne basque.

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