Pour la première fois au Pays basque, une stabilité des effectifs nicheurs est constatée avec un taux d’accroissement nul entre 2012 et 2014. Cependant, l’expansion spatiale de la population continue. Ainsi, 6 sites de reproduction ont été colonisés entre 2012 et 2014. De plus, l’étude révèle que l’augmentation des effectifs reproducteurs se fait généralement par la colonisation de nouveaux rochers, plutôt que par la densification d’anciennes colonies.

Le succès reproducteur 2014 (0,3 à 0,35 jeune par couple reproducteur) est le plus faible jamais enregistré au Pays basque. Entre 1979 et 1994, il était compris entre 0,5 et 0,84 jeune par couple reproducteur (SAIAK, non publié). Il était de 0,57 en 2007 (RÉSEAU RAPACES PYRÉNÉES VIVANTES, s.d.) et de 0,5 à 0,53 jeunes par couple reproducteur en 2012 (ANDRÉ, 2013). Le suivi des reproductions montre une forte mortalité des poussins âgés de plus de 3 semaines. Phénomène récent dans les Pyrénées occidentales, il pourrait traduire un manque de disponibilité alimentaire en période d’élevage.

Un système de densité-dépendance est évoqué pour expliquer l’accroissement nul des effectifs nicheurs, la baisse du succès reproducteur et la forte mortalité des poussins observés. En effet, l’augmentation continue de la population reproductrice au Pays basque entre 1979 et 2012 (ANDRÉ, 2013) a pu entraîner une compétition importante pour l’accès aux meilleurs sites de nidification et à la nourriture.

Ces hypothèses ne pourront être vérifiées qu’à la lumière d’une étude à long terme, qui devra confirmer la baisse du succès reproducteur et le ralentissement de la croissance des effectifs nicheurs. Une connaissance approfondie de la dynamique de la population permettra d’orienter les mesures de gestion liées au Vautour fauve et à ses interactions avec les activités agricoles.

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