L’association Saiak

SAIAK est une association loi 1901 à but non lucratif, d’intérêt général. Elle a été fondée en 1979 par Léon et Jean Curutcharry à Baigorri (Saint-Etienne-de-Baïgorry). L’association conserve ainsi un fort ancrage en territoires de Cize et Baigorri parmi sa cinquantaine d’adhérents.

Objet de l’association

SAIAK a pour objet d’agir en faveur de la biodiversité et pour la protection des oiseaux et de leurs habitats

• par toutes études concourant à l’amélioration de leur connaissance ou pouvant favoriser les échanges culturels relatifs au lien entre l’Homme et la Nature ;
• par des actions de sensibilisation et des interventions sur le terrain ;

Plus spécifiquement SAIAK s’attache à agir en faveur des rapaces et particulièrement de leurs habitats liés au pastoralisme  tout en favorisant les échanges entre les différents acteurs du territoire, contribuant ainsi à la préservation et à la valorisation de la biodiversité, du patrimoine naturel et culturel du Pays Basque.

Durant les années 80 et 90, SAIAK a mené des actions de communication, d’information et de sensibilisation auprès des éleveurs et surtout des scolaires avec des expositions et des conférences dans les écoles et les centres de vacances dans le cadre de programmes particuliers.
Elles étaient réalisées soit par les adhérents eux-mêmes, soit par des salariés effectuant un service civil dans le cadre de l’association. SAIAK a participé à l’animation de la Maison du Pastoralisme (Irati – Iraty) durant la saison estivale 2004 en mettant à disposition un animateur et une exposition.

Aujourd’hui les actions de SAIAK se développent particulièrement sur les recensements et les suivis de reproduction des espèces suivantes : Gypaète barbu, Vautour percnoptère, Vautour fauve, Aigle royal, Hibou Grand-duc et Faucon pèlerin sur la montagne basque et son piémont.
La plupart des actions concernant les 3 premières espèces citées plus haut sont menées dans le cadre de Plans nationaux d’Actions et bénéficient du soutien financier de l’Etat, de l’Europe et/ou des collectivités territoriales.

Fonctionnement

L’association organise ses actions autour de coordinateurs Espèces : Gypaète barbu, Vautour percnoptère, Vautour fauve, Aigle royal, Faucon pèlerin, Hibou Grand-duc. Ils recueillent et archivent les informations relevées sur le terrain, organisent les prospections et participent aux réunions relatives aux espèces concernées.
Pour les espèces sous Plan nationaux d’actions telles que Gypaète barbu, Vautour percnoptère et Vautour fauve, Saiak transmet les données recueillies par ses membres au Pays Basque, à la DREAL Nouvelle Aquitaine qui les intègrent dans les programmes nationaux, européens ou internationaux qu’elle coordonne à l’échelle régionale ou nationale.

Principales actions de l’association

Recensements et suivis de reproduction des grands rapaces

Ils ont pour objectif de suivre l’évolution démographique de ces populations (augmentation, diminution ou stabilité). Les données recueillies – suivant un protocole validé par les scientifiques (CNRS) – servent à préciser le statut de conservation de ces espèces. SAIAK a ainsi accumulé une solide connaissance du terrain et a développé des compétences uniques pour évaluer et analyser l’état des populations de rapaces au Pays Basque. En 1979, notre association a été la première à initier – sur ce territoire – les inventaires du Vautour fauve, ceux-ci sont poursuivis chaque année sous forme de « recensements sur sites échantillons ».

Comptages des effectifs du Vautour percnoptère sur les 2 dortoirs au Pays Basque

Ces comptages sont effectués depuis 1991 par SAIAK puis en collaboration avec l’ONCFS, Hegalaldia et des observateurs indépendants. En 2005 un second dortoir a été découvert à 7 km du premier.
Actuellement SAIAK mène une action « Suivi télémétrique des vautours percnoptères des dortoirs du Pays Basque » avec l’aide financière de la Communauté d’Agglomération Pays Basque (CAPB) / Leader Montagne basque, la Région Nouvelle Aquitaine, le Conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques, le Commissariat général à l’Egalité des Territoires (CGET Pyrénées) et la Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) Nouvelle Aquitaine.

Placettes d’alimentation spécifique pour le Gypaète barbu en hiver de 1994 à 2018

Ces nourrissages ont été effectués dans le cadre du Réseau Casseur d’Os (FIR puis Pyrénées vivantes / LPO). Ils avaient pour objectifs dans le programme Life Gypaète barbu 1994 – 1998 : 

• « d’attirer les jeunes oiseaux et augmenter leur survie hivernale sur le versant nord en facilitant leur recherche de nourriture ;
• augmenter la population en fixant de nouveaux couples à la recherche de territoire sur les secteurs potentiels inoccupés ;
• augmenter les capacités reproductrices potentielles des couples qui se reproduisent mal ».

Au Pays Basque, le principal objectif était de soutenir les couples nicheurs en leur fournissant une nourriture sure et régulière.

Étude de l’écologie de l’Aigle royal au Pays Basque

Dix années de prospections et de suivis de nidification nous ont permis d’étudier l’évolution des paramètres de reproduction et d’analyser le régime alimentaire des couples d’aigles royaux singuliers par leur habitat dans la montagne pastorale.

Participation aux baguages des jeunes vautours percnoptères

Cette opération n’a débuté qu’en 2018 et elle a simplement permis d’effectuer les repérages et d’évaluer les besoins logistiques. Elle est effective en 2019.

Publications dans des revues spécialisées / ornithologiques

Plusieurs articles de membres de SAIAK ont été publiés dans des revues spécialisées. 

Partage de connaissances et sensibilisation

Au-delà des suivis scientifiques des différentes espèces de rapaces présentes au Pays Basque, SAIAK a toujours eu à cœur de partager ses connaissances et d’échanger avec les habitants des territoires fréquentés par les rapaces nécrophages, en particulier avec le monde paysan.
SAIAK participe aux débats concernant les différents usages de la montagne. Les nombreuses activités humaines (élevage, tourisme, sports, chasse…) et la préservation de la biodiversité génèrent des conflits entre les différents usagers.